Coupe à couverte céladon Jean-François Fouilhoux

Origine d’une fascination

Né en 1947, Jean-François Fouilhoux s’adonne à l’art du feu depuis plus de trente ans. En 1969, il découvre les céladons de la salle Calmann du Musée des arts asiatiques, le Musée Guimet : c’est le point de départ de sa fascination pour cette technique et cette couleur.

Le chercheur

Il se lance donc à la recherche du céladon des Song du Sud (1127-1279), le redécouvre pour mieux le réinventer. « J’ai essayé d’imaginer comment pouvait raisonner et travailler un potier chinois du XIIe siècle ». S’il apparaît en Chine au IIe siècle, le céladon connaît un âge d’or qui s’étend du XIe au XIVe siècle, parté par la dynastie des Song puis des Yuan. Les pièces fabriquées, d’abord utilitaire, vont être destinées de plus en plus au seul plaisir de la contemplation. L’histoire de la technique nous livre une étonnante palette de couleurs, allant jusqu’au vert pâle, argenté, presque transparent.

De nombreux essais lui ont permis d’obtenir cette couverte que les Chinois nomme fenqing « bleu ou vert poudré ».

Le créateur

L’émail vient recouvrir des sculptures résolument contemporaines. Il apprécie les angles, les arrêtes, les cassures, les bords acérés : le céladon devient matière, se module, s’anime en glissant, en laissant paraître la terre. En 1985, il met au point une lame flexible qui lui permet d’obtenir tous les effets qu’il désire. Il réalise un premier travail dans la pâte humide, rapidement. L’intérieur reste toujours poli, fini : c’est par cette opposition entre l’indéfini et le défini que Jean-François Fouilhoux définit le mieux ses créations.

Renommée internationale

Jean-François Fouilhoux vit et travaille aujourd’hui en France, à Mont-près-Chambord dans le Loir-et-Cher. Ses œuvres sont acquises et conservées dans de nombreux musées nationaux comme le Musée National de la céramique à Sèvres, le Musée Ariana de Genève ou le Museum of fine art de Boston.

Longueur : 64 cm
Largeur : 44 cm