Joueuse de mandoline, Adrien Etienne Gaudez, vers 1890

Les dernières décennies du XIXe siècle voit s’épanouir avec brio les relations entre les Beaux-Arts, ici la sculpture, et les arts dits industriels, la production de faïence. Cette musicienne en est un parfait exemple. Créée par le sculpteur Adrien Etienne Gaudez, cette jeune femme, vêtue à la mode troubadour, fut d’abord réalisée en plâtre avant de connaître différentes versions en bronze, assurées entre autre par la fonderie Susse. La joueuse de mandoline de la Galerie Vauclair est le seul exemplaire connu en faïence. Ses couleurs et sa facture nous invitent à attribuer son exécution à la faïencerie de Sarreguemines.

Le thème de la joueuse de mandoline connaît dans la seconde moitié du XIXe siècle un succès certain tant chez les peintres que chez les sculpteurs. Au siècle précédent, le thème n’apparaît que très rarement comme principal sujet. Tiepolo toutefois en donne une version célèbre, conservée au Detroit Institute of Arts. L’intérêt pour ce thème dans les années 1870 à 1900 découle d’une fascination pour la figure de la bohémienne. La musicienne de Gaudez trouve à la fois son origine dans l’iconographie médiévale et dans l’imagerie populaire de la bohémienne musicienne.

Hauteur : 67 cm
Largeur : 27 cm