Paire de panneaux décoratifs d’influence extrême orientale, Belgique, début du XXème siècle
Cette paire de panneaux de céramique constitue un bel exemple de l’influence exercée par les estampes extrême-orientales sur les arts décoratifs européens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. A la suite de la réouverture du Japon et au lendemain de son premier accord avec la France en octobre 1858, de très nombreuses œuvres d’art Tokugawa sont introduites en France. Visibles lors des Expositions Internationale de Londres en 1862 ou Universelle de Paris en 1867, elles apparaissent également sur le marché de l’art et viennent agrémenter d’importantes collections privées.
Par leur iconographie, leur taille et la richesse de leurs émaux, nos panneaux devaient offrir une décoration idéale à l’un de ces intérieurs d’amateurs fascinés par cet ailleurs.
Cette nouvelle influence des arts extrême-orientaux coïncide précisément avec l’extraordinaire développement des faïenceries artistiques dans le Nord de la France et en Belgique
Célestin Helman peut déjà se prévaloir d’une longue expérience dans le secteur lorsqu’il fonde sa propre entreprise en 1902 sous le nom de Maison Helman Céramique, établie à Bruxelles, en Belgique.
Helman se spécialise vers 1910 dans les « panneaux décoratifs et de revêtements en céramiques d’art ». Ces panneaux de carreaux souvent de grandes dimensions étaient réalisés « à la main par des artistes céramistes », tant en style Art Nouveau qu’en styles historisants. Le choix était libre en ce qui concerne la forme et la couleur et l’on pouvait choisir également entre des exécutions en grès pour les applications extérieures ou en faïence pour l’intérieur. On sait peu de choses au sujet des concepteurs de tous ces panneaux de carreaux. Il est certain que Célestin Helman concevait lui-même des projets et pouvait disposer par ailleurs de dessins réalisés pour la Manufacture de Céramiques Décoratives de Hasselt, dont quelques-uns de la main de l’artiste peintre bruxellois Jacques Madiol.
Nos deux panneaux proviennent d’un ensemble plus important fabriqué pour orner une maison belge à Ronse (Renaix).