La Galerie Vauclair dans THE PARIS FLEA MARKET, LES PUCES DE PARIS, SAINT-OUEN, par Kate van den Boogert, éd Prestel, septembre 2024

Aux portes de Paris, s’étirant sur près de cinq hectares, juste au-delà du boulevard périphérique, se trouve le marché d’antiquités, d’objets de collection et de curiosités le plus épique du monde. Sauvage et tentaculaire, comme une ville dans la ville, étrange et enchanteur, le Marché aux Puces de Paris Saint-Ouen n’a pas d’équivalent dans le monde. 

Les Puces, avec leur profusion et leurs juxtapositions incongrues, à l’intersection du primitif et du sophistiqué, du rêve et de la réalité, étaient un aimant pour les surréalistes. Des artistes comme Alberto Giacometti et André Breton y ont trouvé un site fécond pour le « hasard objectif » ainsi que « l’objet trouvé ». Pour eux, les synchronicités qui se produisaient si facilement aux Puces catalysaient les pensées et les désirs, et laissaient parler l’inconscient. « J’y suis souvent, en quête de ces objets qu’on ne trouve nulle part ailleurs, démodés, fragmentés, inutilisables, presque incompréhensibles, pervers enfin au sens où je l’entends et où je l’aime » a écrit André Breton dans son roman de 1928, « Nadja ». Plus tard, après la guerre, l’écrivain Jacques Prévert, poète du peuple et ami des surréalistes, créait des collages à partir d’images trouvées aux Puces. 

Faire les Puces aujourd’hui vous emmène au travers de onze marchés différents qui fonctionnent comme une collection de petits quartiers, chacun ayant son histoire et son identité propre. Ayant grandi de manière organique, et non planifiée, les différents espaces offrent un recueil hétéroclite de styles et de structures… 

Douze pages de cet ouvrage sont consacrées à Laurence et Denis Vauclair-Rouquette, installés aux Puces de Saint-Ouen depuis plus de trente ans. A travers ces lignes, découvrez leur travail, leurs coups de cœur et coups de gueule mais surtout la passion qui les lie à leur marché, le Marché Paul Bert.