Ma Madeleine à moi, scénographié par Pietro Scaglione, en partenariat avec la marque Quenin de Lelièvre Paris, à l’occasion de Paris Deco Off et Maison & Objet in the City, du 19 janvier au 24 février 2024
Avec l’extravagance qu’on lui connaît, la Galerie Vauclair présente sa nouvelle exposition « Ma Madeleine à moi ». Libre à chacun d’y trouver une référence littéraire proustienne, une idée gourmande ou un hommage à Madeleine Castaing, la mythique antiquaire décoratrice d’un Paris rayonnant, de l’après-guerre jusqu’aux années 90.
A la genèse de cette exposition se trouve la rencontre entre Laurence Vauclair et Emmanuel Lelièvre. Avant celle-ci, c’est un héritage commun qui les rapproche : celui des week-ends aux Puces et une haute idée du patrimoine artistique et intellectuel du siècle précédent. Tandis que Laurence œuvre depuis toujours au profit de cet amour de l’histoire des arts décoratifs, Emmanuel Lelièvre fait renaître l’ancienne marque de soierie lyonnaise Quenin, acquise cinquante ans plus tôt par son père. Emmanuel et Laurence réactualisent un répertoire classique et l’intègrent à leur propre style. C’est le début de liens tissés dans un partenariat qu’ils souhaitent durable, la Galerie Vauclair et la marque Quenin faisant ainsi le pari d’une harmonie luxuriante entre préservation du patrimoine et exaltation des tendances actuelles.
L’exposition « Ma Madeleine à moi » initie cette douce ambition, partagée par Pietro Scaglione, directeur artistique de l’agence d’architecture d’intérieur Pinto, qui s’invite pour une carte-blanche entre les murs de la Galerie Vauclair. Par cette triple collaboration, la boucle est bouclée entre la rue du Mail, siège de la maison Lelièvre et la rue d’Aboukir siège de l’Agence Pinto, quartier cher au cœur de Laurence Vauclair. Enfant, elle y visitait son grand-père, le tailleur, député et homme d’idées Paul Vauclair, dont les bureaux et l’atelier de coupe se trouvaient rue d’Aboukir. Formidable coïncidence ou clin d’œil du destin ? Les bureaux de l’Agence Pinto se situent aujourd’hui juste en face…
Dans l’imaginaire commun de la Galerie Vauclair et de Pietro Scaglione, baignent les rires de Santo Sospir, cette demeure iconique décorée en son temps par Madeleine Castaing. Emmanuel Lelièvre apporte son expertise sur la matière textile et habille avec somptuosité cette nouvelle scénographie. Dans un ultime clin d’œil contemporain, l’Agence Pinto dévoile un service de table de sa conception.
Comme les « tatouages » de Cocteau caractérisent les murs de Santo Sospir, les trois protagonistes de ce décor apposent chacun leur signature. En poussant les portes de la Galerie Vauclair, la myriade de leurs influences en dialogue charme les cinq sens du spectateur. Couleurs, étoffes, senteurs et douceurs se mêlent dans des rapports réciproques. C’est qu’on ne peut rêver de Santo Sospir sans se sentir un peu poète. Cette maison fut le repère d’artistes de tout poil : entre littérature, poésie et cinéma ; ces arts pluriels qui étaient bien les fruits de l’amitié fraternelle de Francine Weisweiller pour Jean Cocteau, et inversement. Une nouvelle fois, Laurence et Denis font leur la devise de Madeleine Castaing : « Je fais des maisons comme d’autres écrivent des poèmes ».